Un peu d’HISTOIRE

Le Bourg de Bétaille, un visage médiéval. La configuration actuelle du bourg de Bétaille est le résultat de deux périodes fortes de son histoire : le Moyen Âge et le XIXe siècle.

Bien que les origines de Bétaille remontent à la période gallo-romaine, c’est le Moyen Âge avec l’expansion des possessions de la vicomté de Turenne vers le nord du Quercy qui fut déterminant pour la naissance de Bétaille. Le vicomte de Turenne crée la châtellenie de Bétaille incluant dans son territoire la paroisse de Bilhac. Un château, mentionné en 1190 dans une charte du cartulaire de Beaulieu, est construit. Il laisse supposer le développement d’un bourg castral. Un arrentement (sorte de location) du vicomte de Turenne, conservé aux archives nationales, nous donne quelques indications sur ce château et sur le bourg, en 1430, vers la fin de la guerre de Cent ans.

On apprend que le château, avec « sa tour, sa cour et son donjon sont en ruines jusqu’aux fondements », qu’il y a des « loges (cabanes), collées contre l’église et les murailles du château » et qu’un certain Jean de Roffiac possède « un hôtel faisant muraille confrontant la motte castrale, les fossés et le jardin de Granval, proche de l’hôtel de Valon ». Ainsi, se dessine, à travers ce texte, le visage de Bétaille au Moyen Âge.

Le château du vicomte se situait donc près de l’ancienne église, démolie en 1871. Il était entouré d’une enceinte contre laquelle s’adossaient des petites maisons, sans doute des maisons de brassiers.

Une autre ligne d’enceinte devait enserrer le bourg castral comme le laisse supposer la vue aérienne de Bétaille où l’on distingue clairement la rue en demi-cercle occupant les anciens fossés.



Hors les murs, se développent des barris et les châteaux des seigneurs locaux, vassaux du vicomte : celui des Estève de Valon et celui actuellement en ruines, que la tradition voudrait être aux d’Ambert mais qui est antérieur à l’arrivée de cette famille. A l’intérieur de l’enceinte, pénètrent les voies de communication le long desquelles s’installent commerçants et artisans.

La place de la fontaine Saint-Georges est le coeur du bourg. Autrefois, lieu des marchés et des foires, elle est encore bordée de maisons médiévales qui laissent apparaître sous les enduits modernes, ici un arc en accolade, là une fenêtre jadis à traverse et meneau, plus loin un encorbellement à pans de bois, ou encore une arcade marchande. Le XIXe siècle apporte un changement radical à la configuration du bourg avec le transfert d’une grande partie de la population active, artisans et commerçants, qui quittent le coeur du village pour s’installer le long de la route D3 (actuelle D803), ouverte en 1854, et autour de la gare, mise en service en 1891. Cette évolution normale et nécessaire à la vie économique a mis dans l’ombre le bourg médiéval.

Les récents aménagements de la place du Pressoir ont permis à nouveau de rassembler l’activité vers le coeur du village mais peu de visiteurs ont la curiosité d’aller flâner vers la place de la Fontaine ou le château de la Tourette. Il y a pourtant tant de choses à découvrir, tant de charme…et les pierres ne demandent qu’à parler !



Bien que les origines de Bétaille remontent à la période gallo-romaine, c’est le Moyen Âge avec l’expansion des possessions de la vicomté de Turenne vers le nord du Quercy qui fut déterminant pour la naissance de Bétaille. Le vicomte de Turenne crée la châtellenie de Bétaille incluant dans son territoire la paroisse de Bilhac. Un château, mentionné en 1190 dans une charte du cartulaire de Beaulieu, est construit. Il laisse supposer le développement d’un bourg castral. Un arrentement (sorte de location) du vicomte de Turenne, conservé aux archives nationales, nous donne quelques indications sur ce château et sur le bourg, en 1430, vers la fin de la guerre de Cent ans.

On apprend que le château, avec « sa tour, sa cour et son donjon sont en ruines jusqu’aux fondements », qu’il y a des « loges (cabanes), collées contre l’église et les murailles du château » et qu’un certain Jean de Roffiac possède « un hôtel faisant muraille confrontant la motte castrale, les fossés et le jardin de Granval, proche de l’hôtel de Valon ». Ainsi, se dessine, à travers ce texte, le visage de Bétaille au Moyen Âge.

Le château du vicomte se situait donc près de l’ancienne église, démolie en 1871. Il était entouré d’une enceinte contre laquelle s’adossaient des petites maisons, sans doute des maisons de brassiers.

Une autre ligne d’enceinte devait enserrer le bourg castral comme le laisse supposer la vue aérienne de Bétaille où l’on distingue clairement la rue en demi-cercle occupant les anciens fossés.



Hors les murs, se développent des barris et les châteaux des seigneurs locaux, vassaux du vicomte : celui des Estève de Valon et celui actuellement en ruines, que la tradition voudrait être aux d’Ambert mais qui est antérieur à l’arrivée de cette famille. A l’intérieur de l’enceinte, pénètrent les voies de communication le long desquelles s’installent commerçants et artisans.

La place de la fontaine Saint-Georges est le coeur du bourg. Autrefois, lieu des marchés et des foires, elle est encore bordée de maisons médiévales qui laissent apparaître sous les enduits modernes, ici un arc en accolade, là une fenêtre jadis à traverse et meneau, plus loin un encorbellement à pans de bois, ou encore une arcade marchande. Le XIXe siècle apporte un changement radical à la configuration du bourg avec le transfert d’une grande partie de la population active, artisans et commerçants, qui quittent le coeur du village pour s’installer le long de la route D3 (actuelle D803), ouverte en 1854, et autour de la gare, mise en service en 1891. Cette évolution normale et nécessaire à la vie économique a mis dans l’ombre le bourg médiéval.

Les récents aménagements de la place du Pressoir ont permis à nouveau de rassembler l’activité vers le coeur du village mais peu de visiteurs ont la curiosité d’aller flâner vers la place de la Fontaine ou le château de la Tourette. Il y a pourtant tant de choses à découvrir, tant de charme…et les pierres ne demandent qu’à parler !